Les objectifs de la thèse sont d’une part de proposer un cadre théorique général pour le processus de redocumentation des traces d'activité médiée informatiquement (par un humain), et d’autre part d'implémenter un environnement informatique supportant cette redocumentation. La première partie s’appuie sur la théorie des transactions communicationnelles et les liens entre traces personnelles et documents dans un contexte numérique ; en particulier leurs rapports de transformation (par sélection, réécriture, ajout de compléments/justifications, etc). Le document résultant, décrivant l'activité tracée, peut conserver une partie des caractéristiques de la trace(s) dont il est issu (principalement temporelles) et servir dans le cadre d'un échange avec soi-même ou avec d'autres personnes. La seconde partie vise à développer un outil(s) de redocumentation assistant le redocumenteur des traces et offrant différentes modalités d'appropriation pour le document résultant. Le cadre logiciel sera testé dans deux contextes applicatifs : la redocumentation des traces d’utilisation d’un outil bibliographique (Zotéro) et celle de la navigation dans un site d’archives de journaux de la fin du XIXème siècle (projet CANU19, bibliothèque municipale de Lyon).