Les GAFA (Google, Apple, Facebook, Amazon) menacent la souveraineté des Etats; certains soutiennent que nous devenons gouvernés par les algorithmes (code is law);  près de 20000 scientifiques, dont le célèbre cosmologiste tétraplégique Stephen Hawkin, ont récemment signé une lettre ouverte contre les « robots tueurs » autonomes ; les voitures autonomes font leur apparition - et l'actualité illustre qu'elle sont déjà dotées de moteurs qui "cachent leur intelligence" ; certains voient dans les technologies numériques un moyen d'améliorer l'homme (transhumanisme) ou même de le dépasser (posthumanisme) et une université de la singularité soutenue par Google pour promouvoir ces idées auprès des futurs dirigeants va ouvrir à Paris - et d'ores et déjà les grands acteurs du net s'annoncent comme les acteurs majeurs de la médecine personnalisée.

        Face à ces questions, les réflexions s'organisent - ainsi le questionnement éthique sur l'impact sur la société des progrès du numérique est inscrit dans le projet de loi sur le numérique. Et dans le domaine de la recherche l'alliance Allistene a créé la CERNA il y a trois ans. De manière pratique, les programmes européens interrogent de plus en plus la dimension éthique - il y a plus de cent occurrences de "ethics" dans la notice de candidature à l'ERC.

        La présentation esquissera les questionnements, les responsabilités et les attitudes possibles pour les chercheurs et les ingénieurs, c'est-à-dire pour celles et ceux qui conçoivent et développent les méthodes et les outils numériques. Elle fera la part d'espoirs et de craintes, soutenant que le progrès des savoirs et des savoir-faire dans le numérique sont avant tout des opportunités d'avancer vers le mieux-être humain et social, à condition d'avancer les yeux grands ouverts.  

Séminaire mensuel spécial car ce sera un exposé transversal ouvert à la future Fédération Informatique Lyonnaise