LabCom ARES

LabCom ARES : Apprentissage et Vision par Ordinateur pour Robots Intelligents

Le laboratoire commun ARES porté par Liming Chen a été sélectionné dans le programme labcom 2016 de l'ANR.

La robotisation croissante de tâches pénibles et répétitives est un symbole de progrès des technologies au service de l’homme et porteuse de productivité et de compétitivité. En France, ainsi qu’en Europe occidentale, la pérennité d’un site industriel est conditionné à son haut niveau de productivité ainsi qu’à la flexibilité et l’évolutivité de son outil de production dans un contexte de marché mondialisé de forte concurrence dont les besoins évoluent rapidement.

L’objectif de ce projet labcom vise à développer des nouvelles méthodes d’apprentissage et de vision par ordinateur afin de créer à une échéance de 3 ans des outils PICKING/KITTING robotisés flexible, adaptable, autonome capable de garantir une haute productivité et gérer l’ultra-flexibilité nécessaire dans de nombreuses applications industrielles. Il s’agit là de contribuer à l’amélioration de la performance de tri et d’affectation des produits en contexte de forte diversité et forte flexibilité, une tâche souvent très pénible et répétitive qui est transverse à l'ensemble des process de fabrication industrielle (fonderie, châssis, usinage, emboutissage, tôlerie, assemblage), et une problématique que l’on retrouve très souvent chez les entreprises ayant des flux logistiques internes importants tels que les préparateurs de colis ou tout type d’industries manufacturières. L’enjeu porte sur la gestion de la diversité des composants d’emballage et sur la capacité à réduire par 100 le temps de réglage des paramètres de configuration des système de tri qui est aujourd’hui réalisé par des experts. Ceci permet aussi de supprimer, grâce à l’automatisation robotisée, des tâches dangereuses ou répétitives à forte pénibilité physique et cognitive, ce qui permet de réengager les exploitants sur d’autres tâches à forte valeur ajoutée, i.e., le montage des pièces dans le secteur de l’automobile.

Pour cela le projet labcom ARES associe deux partenaires complémentaires qui mettront en commun leurs capacités de recherche, d’innovation et de développement et formaliserons leur coopération déjà forte en R&D :

  •  Un laboratoire : LIRIS Laboratoire d'informatique en image et systèmes d'information qui développera des nouvelles méthodes d’apprentissage et de vision par ordinateur au service de la robotique adaptable et flexible.
  • Une PME : Siléane, spécialiste en robotique et vision, qui concevra et produira les robots de PICKING/KITTING.

Le projet LabCom ARES s’inscrit parfaitement dans le programme de développement de "l’Industrie du futur" porté par le gouvernement. Après une thèse Cifre en commun portée sur le moteur de reconnaissance visuelle générique et dynamique d’objets en vrac et un projet FUI PIKAFLEX[1] associant Renault, Siléane et Liris ECL pour développer des outils de dévracage des pièces mécaniques au service de l’industrie automobile, ce projet est une étape supplémentaire qui renforce le partenariat entre le laboratoire Liris à l’ECL et la société Siléane afin de mener des travaux R&D qui doteront les différentes gammes de robots de Siléane d’une intelligence d’apprentissage et d’une vision, et qui leur permettront de traiter des tâches de dévracage pour des vracs homogènes ou hétérogènes, pouvant être composés d’objets de nature et de matière aussi diverse que différente, e.g., produits souples, déformables, à la forme géométrique indéterminée, produits alimentaires ou cosmétiques, etc.. En élargissant les capacités des ses robots à traiter la diversité du vrac au-delà des pièces mécaniques, Siléane pourra bénéficier d’un réel relais de croissance qui permettra à la PME d’industrialiser à grande échelle les solutions développées et d’adresser rapidement le marché de la logistique à l’échelle européenne. De nombreux emplois seront créés grâce au projet, notamment dans le département de la Loire où les produits de PICKING/KITTING seront conçus et produits. De plus, ce projet constitue un enjeu de poids pour les industriels français, e.g., l’automobile, industrie alimentaire, en permettant notamment d’accroitre leur compétitivité.

[1] Le projet FUI PIKAFLEX, démarré le 13/09/2016, est labellisé par les pôles VIAMECA (thématique « ingénierie des systèmes robotiques et mécaniques » en Rhône-Alpes) et SYSTEMATIC (thématique « usine du futur » en Île de France) et présente un budget total de 2,92M€.