Les systèmes distribués décentralisés offrent certains avantages par rapport à leurs homologues centralisés. Ils permettent notamment d'améliorer la tolérance aux pannes et la résistance aux attaques en raison de l'élimination d'un point d'échec unique ; de rendre la censure plus difficile, en raison de l'absence d'une autorité centrale ; ainsi que d'accroître l'autonomie des nœuds en raison de l'auto-gouvernance des ressources.

Les technologies blockchain ont joué un rôle clé dans l'adoption croissante des systèmes décentralisés. Une des contributions notables des technologies blockchain aux systèmes décentralisés est qu'elles sont en mesure d'assurer des propriétés telles que l'intégrité, l'immutabilité et la vérifiabilité, même en l'absence de confiance entre les nœuds.

Toutefois, la protection de la vie privée des utilisateurs demeure un défi dans les systèmes décentralisés lorsqu'une application exige que les utilisateurs fournissent des renseignements confidentiels ou identifiables. La protection de la vie privée est ainsi particulièrement difficile à atteindre dans les environnements où la confiance manque, en raison du fait que les nœuds ne peuvent pas compter les uns sur les autres pour garantir la confidentialité.

Dans ce cadre, mon travail porte sur la protection de la vie privée dans les systèmes décentralisés sans confiance. Dans ce rapport d'HDR, nous discutons quelques contributions sélectionnées de nos travaux dans trois domaines : la protection de la vie privée dans les systèmes de réputation décentralisés, la protection de la vie privée lors du routage des messages dans les réseaux décentralisés, enfin la protection de la vie privée dans les réseaux financiers décentralisés.